Pour mes chers compatriotes helvétiques, ce nom, Serafe, n'est pas inconnu puisqu'il s'agit d'un paiement annuel obligatoire hors exceptions (et elles sont rares). C'est en fait une sorte d'impôt qui ne dit pas son nom. Comme je vous l'avais brièvement exposé dans l'article traitant des assurances maladie, il s'agit d'un sujet de votation, anciennement nommée la votation pour ou contre Billag (ancienne entreprise privée mandatée pour la facturation de cette redevance). Le peuple Suisse a voté pour le maintien de cette dernière, certainement motivé par l'attaque massive de nos médias en faveur de cette redevance. Pas question de polémiquer sur cette redevance, simplement de se questionner sur sa mise en place et sur sa cohérence au sein de la population.
DE QUOI PARLE-T-ON ?
Depuis le 1er janvier 2019, Serafe est donc l'organe de perception de cette redevance auprès des ménages et entreprises Suisses. Jusque là de CHF 365.-, la prime annuelle est abaissée depuis le 01.01.2021 à CHF 335.-. Ce qui signifie que la télévision et la radio côute à chaque ménage environ CHF 28.- par mois.
Jusqu'à juin 2015 et avant la modification de la loi, cette taxe était perçue à ceux qui possédaient un appareil de réception. (TV, radio, etc...) C'est à dire une très grande majorité de la population. Depuis juin 2015, tout le monde est logé à la même enseigne, appareil ou pas, redevance il y aura. Et il s'agit pour moi là du plus gros problème. La réalité de 2015 n'est pas celle de 2021.
LA SITUATION DU STREAMING DE 2015 N'EST PAS CELLE D'AUJOURD'HUI.
En 2015, en Suisse, il y avait moins d'acteurs de divertissement médias qu'en 2021. Netflix, Disney+, Apple tv+, Amazon Prime Video etc n'étaient pas encore entrés dans les moeurs, Zattoo ne rencontrait qu'un succès d'estime et les solutions telles que Youtube et Twitch n'étaient pas si puissantes dans leur utilisation du streaming en live. Il y avait donc encore un réel intérêt à regarder la télévision et la radio même si cet intérêt atteignait déjà ses limites.
En 2015, 5% des Suisses regardaient Netflix, nous sommes à 25% cinq ans après, posons-nous les bonnes questions.
Si je prends mon cas personnel : Il s'avère que je n'ai souscrit à aucun abonnement télévision, juste un abonnement internet. Pour les rares usages que je fais de la télévision (les chaines TV traditionnelles), j'utilise Zattoo via mon Apple TV+, abonnement Zattoo que je paie comme quelque chose comme CHF 6.- par mois, soit une économie de CHF 2.- mensuels. Mais attention, je ne paie pas de raccordement contrairement à d'autres personnes avec un contrat télévision chez un opérateur comme net+. (Pour le Valais).
Mon utilisation de la TV et de la radio (dans mon véhicule) compris, s'élève à environ 3h par mois. Je paie donc CHF 9.30 par heure pour rien. Car cette utilisation je pourrais bien m'en passer. En effet, les sites d'informations gratuits assouviront sans problème mon envie de news, et si vraiment je veux voir des news croustillantes, Twitter est un très bon acteur à ce jeu là.
Pour le reste, je n'utilise que Youtube, Apple TV+, Amazon Prime Vidéo et Netflix. Mais à en croire Serafe, le fait de vivre, fait de moi un usager compulsif des médias suisses. Et il est là le problème : Si je suis tout à fait d'accord de payer pour ce que je regarde, je ne suis pas d'accord de payer pour ce que je ne regarde pas. Quand plus rien ne me convient sur Netflix et consorts, je romps mon abonnement, Serafe, lui, ne veut rien savoir.
REVENIR A L'ANCIENNE SOLUTION ?
Pas vraiment. Combien de personnes de mon entourage me disent ne jamais allumer leur TV par simple manque de temps ? Combien écoutent des MP3 en voiture ? En somme, combien sommes nous à ne jamais ou que très peu utiliser les moyens de radio-télévision suisses ? Très nombreux et de plus en plus.
Je pense qu'à l'ère du tout numérique, on est capables d'analyser qui regarde quoi et facturer le juste prix pour chacun en instaurant évidemment une limite haute. D'autant plus, je ne suis absolument pas d'accord de payer un abonnement Netflix et une redevance qui elle, ne me sert à rien. Ou très peu. Je me sens floué par ce système, mais je me sens encore plus snobé par cette entité qui ne répond absolument pas à ses victimes. Car oui, il s'agit de ça, du snobisme d'une minorité qui a les moyens de ses ambitions.
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